Girlboss est une série très divertissante, mais pas seulement. Elle est aussi particulièrement instructive pour les entrepreneur.e.s en herbe! En effet, la série s’inspire du livre du même nom, dans lequel Sophia Amoruso, entrepreneuse à succès et fondatrice de la marque de vêtements Natsy Gal, raconte son parcours et donne ses conseils. Cela fait un moment que je lis, écoute, regarde beaucoup de contenu sur le monde de l’entreprenariat et le e-commerce. Il faut bien sûr faire le tri mais, il y a tout de même un certain nombre de règles communes. Et il se trouve que la série Girlboss est un vrai condensé des principes qui mènent à la réussite en matière de commerce en ligne. Décryptons ensemble 7 leçons à retenir de Girlboss!
Connaître sa cible
L’œil averti de Sophia lui permet de dénicher des pièces rares et de repérer le potentiel d’un vêtement. Elle a le don de mettre en scène ses pièces en posant avec pour créer des looks inspirants. Mais cela va plus loin que cela. Elle s’efforce de raconter une histoire, d’imaginer quelle fille achètera telle pièce et pourquoi. Sa capacité à comprendre et anticiper les besoins de sa clientèle (elle est très attentive à la saisonnalité par exemple) est une des clés de son succès. Car la base de tout business, ce n’est pas le produit : c’est le client. Dans l’épisode 7, elle se rend dans un bar avec une concurrente et livre en direct une analyse du look des jeunes femmes présentes, en essayant de deviner leur histoire. Et conclut : « J’aide les femmes à se créer de nouveaux souvenirs ».
Ne pas dépendre d’une plateforme
Beaucoup de plateformes permettent aujourd’hui de se lancer en quelques clics, mais on ne le répètera jamais assez. Il faut absolument établir un lien direct avec ses clients et prospects, en-dehors de ces plateformes. La collecte d’adresses e-mail est le moyen le plus évident d’y parvenir. Car du jour au lendemain, Instagram, Facebook, Youtube ou bien Etsy peuvent changer leurs règles, voire bannir des utilisateurs. Sophia en fait l’amère expérience lorsqu’elle se retrouve bannie d’Ebay pour non respect des règles d’utilisation. Pour poursuivre, elle doit donc créer son propre site. Heureusement, elle a pu maintenir le lien grâce à sa page MySpace notamment (il est dit dans un épisode qu’elle y a 67 000 contacts).
Proposer une offre crédible
A l’approche du lancement de son site Nasty Gal, Sophia s’affaire pour réussir à réunir 100 vêtements à vendre. C’est un chiffre symbolique, mais c’est surtout un chiffre qui lui apporte de la crédibilité. Avoir un stock suffisant permet de répondre à la demande, mais aussi d’inspirer confiance aux personnes qui naviguent sur le site. Ce qui se vérifie aussi dans la « vraie vie » : on a toujours plus confiance lorsque la vitrine est remplie. C’est d’ailleurs vrai pour tout type de business. Avant de lancer un blog par exemple, il est préférable d’avoir quelques articles prêts à être publiés.
Faire savoir au monde que son business existe
Quand on se lance dans son projet, on y croit tellement que l’on pense souvent qu’il va se faire connaître de lui-même. Après tout, un bon produit, un concept génial, ça doit forcément marcher non? Vous vous en doutez, la réponse est non! La promotion de son entreprise est essentielle, au sein de son propre réseau tout comme sur Internet. A notre époque, nous sommes toujours plus noyés sous les sollicitations. Il n’y a aucune chance que vous vous fassiez remarquer par hasard; il est donc essentiel d’établir une stratégie. On aperçoit dans quelques scènes qu’elle envoie régulièrement des e-mails à sa liste de contacts pour ne pas se faire oublier. De plus, elle organise une soirée dans les locaux de son entreprise, le jour du lancement de son site.
Savoir s’entourer et déléguer
Quand on est entrepreneur.e, on commence en faisant tout, par la force des choses mais aussi et surtout parce qu’on est passionné.e par ce que l’on fait. Sauf que l’on n’est pas toujours la personne la plus indiquée pour une tache donnée (exemple : développer son site). En particulier lorsque notre projet se développe et qu’on arrive au point où on ne peut pas tout gérer seul.e. Il faut donc avoir du recul et même de l’humilité, pour déléguer. Comme le dit Sophia dans son discours de remerciements : « Il n’y a pas si longtemps, je pensais n’avoir besoin de personne. Mais en vérité je n’en serais pas là sans vous. »
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Soigner le service client
Tout au long de son parcours, il est frappant de voir à quel point Sophia soigne sa clientèle. Ce qui dénote avec son attitude rebelle et je m’en-foutiste, mais démontre bien son professionnalisme. Elle comprend très vite à quel point sa réputation, et notamment les commentaires laissés par ses clientes, peuvent influer sur son business. Il y a notamment cet épisode où elle reprend, perle après perle, une robe de mariée. Elle s’arrange ensuite pour aller la livrer elle-même en taxi, après moult rebondissements. Le soin apporté à l’expérience client, y compris après la vente, est un élément particulièrement différenciateur entre deux marques.
Cultiver son (personal) branding
Nasty Gal est complètement lié à la personnalité de Sophia, à son goût pour le vintage et son talent inné pour dénicher des pièces et leur imaginer une nouvelle vie. Ce qui est aujourd’hui une tendance très populaire, à travers l’upcycling notamment, n’était pas du goût de tout le monde. Ses choix stylistiques et ses réinterprétations audacieuses la distinguent des autres vendeurs vintage présents sur Ebay, qui ne manquent pas une occasion de la critiquer. Ils estiment en effet qu’elle dénature les vêtements. Malgré tout, Sophia n’a pas dévié de sa ligne car réinventer les pièces vintage est au cœur de son identité. Cet aspect est très intéressant car lorsqu’on se lance, on est tenté de se conformer à ce que fait la majorité. Alors que la clé, c’est de trouver son élément différenciant. Ce qui fait que les clientes achètes chez Nasty Gal et pas chez les autres.
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Pour finir…
Et voilà, vous savez maintenant comment on fait de son business en ligne un succès! Plus près de nous, l’histoire de Sophia Amoruso me rappelle le parcours de Morgane Sézalory, fondatrice de Sézane, qui avait elle aussi commencé sur Ebay. D’une façon générale, je pense que ces enseignements sont utiles à toute personne désireuse de se lancer en ligne, même si le business n’est pas lié à la mode. Et même si vous n’avez pas de projet entrepreneurial, je vous conseille de visionner cette série, ne serait-ce que pour le charme de San Francisco, reconstituée au début des années 2000 🙂
De bons enseignements ! Je n’ai pas regardé cette série, tu m’en as donné envie 😊
Merci de partager ces leçons avec nous !
Merci pour ton retour Anaïs. J’ai vraiment aimé parce qu’on se divertit tout en apprenant (surtout pour les entrepreneures). J’espère que tu vas bien ♥
Très intéressantes ces leçons ! Pour ma part, j’aimerai d’ici quelques temps commencer à déléguer certaines tâches que je ne prend pas plaisir à faire moi-même.